La famille Michaud, originaire de Montfleur en Franche-Comté, est anoblie en 1650. Elle acquiert le fief du château de la Tour de Coligny vers 1665.
En 1710, Laurent Michaud, seigneur de la Tour, époux de Marie Claudine Vallin de Chateauvillin, achète les seigneuries de Cressia, Loisia et la Biolée. Le couple résidait jusqu’alors à Coligny où sont nés plusieurs de leurs enfants, qui prennent le nom de Michaud de la Tour ou simplement de la Tour.

Claude Marie nait en 1707, Anne Thérèse Françoise en 1711 et Marie Claudine Henriette en 1713.
Laurent Michaud fait donation de son vivant de la seigneurie de Cressia à son fils Claude Marie, qui doit se charger des rentes de ses sœurs lors de leur entrée à Alix en 1725.
Anne Françoise de la Tour de Cressia commence son noviciat en 1725. Elle prononce ses vœux le 5 février 1727 à 16 ans.
Sa sœur Marie Henriette la rejoint à Alix en octobre 1727 et fait sa profession en 1730.
Toutes les deux adopteront et accueilleront en 1758 dans leur maison une jeune novice, Marie Françoise Alleman de Champier.
Leur nièce Marie Claudine Nicole, fille de Claude Marie et de Elisabeth d’Apchon, née en 1748, entrera à son tour au chapitre en 1772 et prononcera ses vœux l’année suivante. Elle deviendra elle-même la nièce adoptive de Marie Françoise Alleman de Champier.
En 1776 Louise de Musy de Véronin quitte sa charge d’abbesse au profit d’Anne Françoise de la Tour de Cressia, qui à son tour, pour raison de santé, la laissera à sa nièce Marie Claudine Nicole en 1777.
Anne Françoise décède à Alix le 20 avril 1783 et est enterrée dans la crypte de l’église.
Nicole de Cressia restera abbesse jusqu’à la dissolution du chapitre en 1790. Elle émigre probablement en Allemagne avec son frère Marie Antoine.
On retrouve une lettre d’elle dans le dossier de demande de radiation de son frère de la liste des émigrés.
Marie Henriette est elle aussi encore présente au chapitre à la révolution. C’est la plus anciennes des chanoinesses, elle a alors 77 ans.

Elles décèdent toutes les deux à Saint-Amour dans le Jura en 1826 et 1802.