Claude Sébastien de Gaulmyn, chevalier, Seigneur de Saint Pourçain sur Bresbre, Montbaillon, La Faye-Brocellaisé, les Berauds, épouse en 1747 Claudine Elisabeth Farjonel, dame d’Aubigny. La terre de Beauvoir est érigée en comté en 1762. De cette union naissent neuf enfants parmi lesquels deux des cinq filles, Suzanne Elisabeth et Marie Adelaïde, seront chanoinesses à Alix.

 

Suzanne Elisabeth nait en 1752 à Moulins et prend l’habit à Alix le 5 mai 1771, après l’acceptation de ses preuves de noblesse le 29 mars 1771. Elle est accompagnée de sa cousine Elisabeth de Neuchaize.

Elle quittera Alix en 1775 à 23 ans et épousera 2 ans plus tard Jacques Augustin du Puy de Semur, mousquetaire de la garde du Roy.

Ils auront plusieurs enfants, dont Jacques Claude Augustin né en 1778, Gilbert en 1780, Marie Louise née vers 1781 et Charles en 1783. (2)

Sous la terreur, accusés d’avoir hébergé et caché un prêtre recherché, le père Cuissot, ils sont incarcérés en 1793 avec leur fils Augustin à Marcigny. On leur reproche « leurs relations et leur dégout pour la révolution ». La chute de Robespierre leur rendra la liberté.

Sur son acte de décès en 1820, Jacques Augustin est dit veuf, sans que l’on connaisse la date et le lieu de décès de Suzanne Elisabeth.

 

Marie Adélaïde nait au château de Beauvoir en 1754.

Elle entre à Alix en aout 1778, mais y restera peu de temps.

En 1782 elle est marraine d’une petite fille dans la paroisse du Theil, elle n’est pas présente à la cérémonie.

Elle hérite de la terre des Bérauds au partage des biens paternels en 1781 mais la revend en 1784.

Elle accompagne probablement son frère Gilbert lorsqu’il part à St Domingue en 1785, où elle apparaît dans la liste des colons en tant que caféière.

Durant la révolte des esclaves, Gilbert se réfugie aux Clayes et y décède en 1792, laissant ses biens à deux de ses sœurs  : Louise et Suzanne Elisabeth (1).

C'est donc probablement Marie Adélaïde qui écrit en 1793 à une de ses sœurs à Nantes une lettre signée G. de Beauvoir, dans laquelle elle décrit les persécutions sur ses esclaves.

On ignore ses date et lieu de décès.

 

Sources: Les fiefs du Bourbonnais (Tome 2) Moulins, rive droite de l'Allier par Aubert de la FAIGE et Roger de la BOUTRESSE

                www.diesbach.com - Site généalogique et héraldique du canton de Fribourg

               Colons et esclaves du sud de St Domingue au début de la révolution par Bernard FOUBERT